Ce projet, politiquement délicat pour
le gouvernement conservateur cana-
dien, suscite la controverse au Ca-
nada depuis qu'il a été annoncé en
juillet. Nexen n'est que la dixième
compagnie pétrolière du pays par son
chiffre d'affaires, mais elle détient des
actifs dans les sables bitumineux de
l'Alberta, province de l'ouest du pays
qui abrite la troisième réserve de pé-
trole de la planète.
Une majorité de Canadiens, selon plu-
sieurs sondages, considère qu'il s'agit
là d'actifs «stratégiques» que le Ca-
nada ne devrait pas laisser passer
sous contrôle étranger, d'autant que
l'acheteur est une société d'Etat, sur
laquelle de surcroît ils n'exercent
aucun contrôle. Néanmoins, Nexen
tire plus des deux tiers de son chiffre
d'affaires de ses projets à l'étranger,
notamment en mer du Nord, souli-
gnent les analystes favorables à ce
rachat. Selon pratiquement tous les
analystes, la décision du Canada dans
ce dossier jouera en grande partie, du
moins à court terme, un rôle majeur
dans l'avenir de ses relations écono-
miques avec la Chine, qu'il souhaite
améliorer, Pékin étant son deuxième
partenaire commercial après les Etats-
Unis. Après une période initiale d'exa-
men de 45 jours, le ministre canadien
de l'Industrie, Christian Paradis, qui
doit décider si cet investissement est
profitable pour l'économie cana-
dienne, avait déjà annoncé en octobre
qu'il prolongeait de 30 jours cette
étude. Une décision était attendue au
plus tard vendredi prochain. Cette
fois, M. Paradis a annoncé dans un
communiqué qu'il renouvelait l'étude
pour 30 jours, même si pour ce faire,
il a dû, conformément à la loi cana-
dienne sur l'investissement, obtenir le
consentement de l'acheteur, le géant
chinois Cnooc. Il doit établir si l'inves-
tissement proposé représente un
avantage «net» pour l'économie du
pays. La décision finale «reposera sur
les six facteurs clairs décrits à l'ar-
ticle 20 de la loi (ndlr: sur les investis-
sements étrangers), ainsi que sur les
lignes directrices sur les investisse-
ments au Canada par des entreprises
d'État étrangères», a indiqué M. Para-
dis. Depuis deux mois, l'opposition à
Ottawa s'évertue à faire la démonstra-
tion au Parlement que les critères
clairs invoqués par le ministre ne le
sont justement pas et que la décision
finale en sera une finalement poli-
tique avant tout. Cette annonce in-
tervient une semaine après que le
gouvernement a rejeté, dans sa forme
initiale, le projet de rachat d'une autre
société pétrolière canadienne, Pro-
gress Energy, par une autre société
d'Etat étrangère, la malaisienne Pe-
tronas, pour près de 5,2 milliards de
dollars. «Tout le temps nécessaire
sera consacré à un examen minutieux
et approfondi de cette proposition
d'investissement», a répété M. Paradis
à propos du projet du géant Cnooc.
Considéré favorable à l'investisse-
ment étranger, le gouvernement du
Premier ministre Stephen Harper est
divisé sur ce rachat, des ministres
ayant exprimé publiquement leur ré-
serve, tandis que des députés, no-
tamment de la province pétrolière de
l'Alberta, fief du parti conservateur, se
sont prononcés contre, au même titre
que le principal parti d'opposition au
Parlement fédéral à Ottawa. Les
conservateurs ont déjà refusé deux ra-
chats étrangers au Canada depuis
leur arrivée au pouvoir en 2006 et
c'était les premiers que le pays blo-
quait depuis la promulgation de sa
loi sur les investissements étrangers
en 1985.
AAggeennccee
économie
Energie
La NR 4472 – Dimanche 4 novembre 2012
7
284,9 millions
de dollars : la valeur
de la Maison Blanche
Chaque soir de la semaine avant
de quitter le bureau, les 3 chiffres
du jour pour briller en société...
ou à la machine à café. À propos
de décrocher, selon le cabinet
Arthur D. Little, au cours des 5
dernières années, la croissance du
secteur des télécoms a été 7 à 9
fois plus faible en Europe qu'en
Asie et aux US, pour cause :
concurrence accrue et dissymétrie
fiscale. Particulièrement touchés,
les opérateurs français devraient
voir leur chiffre d'affaires et leur
marge baisser respectivement de
9% et 14% entre 2011 et 2014. À
propos de compétitivité, d'après
le rapport Gallois, entre 1996 et
mi-2012, les coûts salariaux ont
progressé de 58% en France
contre 25% en Allemagne. À
propos de changer (peut-être) de
locataire, selon le site
d'immobilier en ligne Zillow, la
valeur de la Maison Blanche est
estimée à 284,9 millions de
dollars, soit 1,5% de plus qu'à
l'arrivée de Barack Obama en
2008.
Le Qatar dépouille
Canal+ de la NBA
BeIN Sport arrache les droits du
basket américain au groupe
Canal+, l'un des sports les plus
identifiants pour la chaîne
cryptée. Nouveau coup dur pour
Canal+, qui perd l'exclusivité de
la NBA (National Basket-ball
Association) au profit de beIN
Sport, la chaîne du Qatar. Le
basket américain sera désormais
l'apanage des équipes de
Charles Biétry appelées à
commenter plus de 200 matches
de saison régulière, soit 6
matches par semaine sur les
chaînes beIN Sport 1 et 2.
L'accord signé à Londres porte
sur plusieurs années et inclut le
All Star Game, les playoff NBA, les
finales NBA. BeIN Sport diffusera
aussi un résumé quotidien issu
de NBA TV. «Nous sommes ravis
de lancer ce nouveau partenariat
avec beIN Sport», annonce Heidi
Ueberroth, président NBA
International. «BeIN Sport est un
modèle d'excellence en termes
de production d'événements
sportifs et va fournir aux fans
NBA en France une large
couverture des matchs NBA ainsi
que des programmes originaux
tout au long de la saison.»
Un projet qui suscite la controverse. (Photo > D. R.)
Bourse
,
La Bourse de Paris qui a progressé
cette semaine en dépit des pertur-
bations liées au cyclone Sandy, vivra
dans les prochains jours au rythme
de l'élection présidentielle améri-
caine, sans oublier de nombreux
rendez-vous en Europe, avec la BCE
et les résultats des banques. Sur la
semaine écoulée, l'indice CAC 40 a
pris 1,67%, pour terminer vendredi
à 3 492,46 points. Ses gains depuis
le 1
er
janvier atteignent désormais
10,53%.
Le marché parisien est parvenu à
aller de l'avant, principalement
grâce des statistiques de bon au-
gure pour l'économie américaine
et malgré des résultats d'entreprises
en demi-teinte. «La toile écono-
mique de fond reste terne mais on
sent que les opérateurs, sur de nom-
breux marchés, commencent à re-
prendre du risque. C'est un mes-
sage qu'on n'avait pas vu depuis
très longtemps et qui peut être en-
courageant pour l'évolution du CAC
40 dans les prochains mois», ob-
serve Bertrand Lamielle, directeur
de la gestion chez B*Capital. Lundi
et mardi, le marché parisien avait
pourtant tourné au ralenti, en raison
de la fermeture de Wall Street, au
moment du passage sur New York
de l'ouragan Sandy, dont le coût
pourrait s'élever à 50 milliards de
dollars. «Si l'ouragan est sans doute
négatif pour la production à court
terme, (...), l'impact sur la crois-
sance économique sera surmon-
table», indiquent les économistes
chez Unicredit. Les Etats-Unis vont
continuer à figurer en haut de
l'agenda sur les marchés avec l'élec-
tion présidentielle américaine, dont
les résultats seront connus dans la
nuit de mardi et mercredi, et qui
s'annonce serrée entre le démo-
crate sortant Barack Obama et le ré-
publicain Mitt Romney. «Je n'ai pas
l'impression que le marché ait un
candidat préféré», souligne Ralf Bru-
neau, directeur de la gestion ac-
tions chez OFI AM. Le nouveau pré-
sident sera surtout attendu par les
investisseurs sur le «fiscal cliff», au-
trement dit sur la fin automatique à
partir de janvier d'une série d'abat-
tements d'impôts. «Le président va
avoir besoin de reconduire certains
avantages fiscaux pour ne pas com-
promettre la croissance, mais éga-
lement de faire le ménage dans les
mesures pour limiter l'envolée du
déficit», indique M. Lamielle.
Paris concentrée sur le résultat
des élections américaines
II NN FF OO SS
EE XX PP RR EE SS SS
,
Le Canada a annoncé
vendredi soir qu'il
prolongeait pour une
période supplémentaire
de 30 jours l'examen du
plus gros projet de
rachat d'une société
chinoise à l'étranger,
celui du groupe
pétrolier canadien
Nexen par la société
Cnooc, d'un montant de
15,1 milliards de dollars.
Le Canada prolonge le suspense sur le
plus gros rachat chinois à l'étranger
Zone euro
Les créanciers internationaux du
Portugal, Union européenne et
FMI doivent démarrer fin no-
vembre le sixième examen du
plan d'aide de 78 milliards d'eu-
ros octroyé à Lisbonne.
Le gouvernement a sollicité un
soutien technique du FMI avant
ce nouvel examen afin de trouver
le moyen de réduire ses dé-
penses publiques de 4 milliards
d'euros.
«Le gouvernement a pris l'initia-
tive de demander le soutien et les
connaissances techniques du
FMI et de la Banque mondiale
sur ce problème (...)», a déclaré
jeudi le ministère des Finances
cité par l'agence de presse Lusa.
Les porte-parole du ministère
n'étaient pas disponibles pour
commenter cette information.
Mercredi, le Parlement a adopté
la plus importante hausse des
prélèvements obligatoires de
l'histoire récente du pays, mais le
texte doit encore être validé par
la Cour constitutionnelle.
V oirsurInternet
www.lnr-dz.com
,
Le Fonds monétaire in-
ternational (FMI) et le gou-
vernement portugais ont
engagé des discussions
afin d'identifier de nou-
velles coupes budgétaires
capables de contribuer à
résorber le déficit, a dé-
claré le gouvernement à
l'agence de presse Lusa.
Le Portugal demande l'aide du
FMI pour réduire ses dépenses
Comentarios a estos manuales